"Il faut se fixer des buts avant de pouvoir les atteindre." Et ce n'est pas n'importe quel philosophe qui a dit ça, c'est le n°23 ...
Mon but de 2020 était le suivant : courir un trail de 40km
Retour sur une saison qui avait pourtant mal démarré...
Je fixe le Trail des Druides du côté du Lac d'Aubusson comme course objectif. C'est en octobre, cela me laisse quasiment un an pour me préparer. Ca devrait le faire...
La 1e semaine démarre bien, je réalise toutes mes séances, je suis bien partie…
Premier
coup d’arrêt : on me diagnostique un kyste ovarien. Rien de bien
méchant mais je dois arrêter de courir sur le champ. Je suis
vraiment déçue car j’étais vraiment motivée pour cette nouvelle
année et là, je dois attendre l’opération qui ne sera qu’en
février puis au moins 1 mois ensuite pour pouvoir reprendre donc en
gros pas de course avant fin mars…
Le
40km est encore loin donc j’y crois toujours mais c’est la mort
de ne pas pouvoir courir.
Je
continue la marche et le yoga sans trop de motivation et le mois de
mars arrive tant bien que mal. Je suis heureuse de pouvoir reprendre.
Et
là… C’est le deuxième coup d’arrêt et celui-là, tout le
monde le connaît bien, pas besoin de le nommer… C’est parti pour
7 semaines de confinement… Les fameux 1h et 1km autour de chez soi…
Et en plus, du coup je n’ai pas pu faire la visite de contrôle
avec ma chirurgienne et je n’ai donc pas l’accord officiel de
reprise du sport. Au téléphone, elle me dit même qu’il vaudrait
mieux attendre…
Mouais…
Sauf que ça fait déjà 3 mois que j’attends et que je n’ai
aucune douleur… Alors je décide de reprendre quand même en mode
très très progressif. L’avantage c’est qu’avec cette histoire
de confinement, c’est quoi qu’il en soit moins frustrant.
La
1e semaine n’est pas si facile, on perd plus vite les acquis qu’on
ne les gagne… Mais petit à petit les sensations reviennent et le 9
mai, je suis prête à reprendre le trail.
Je
pars sur une prépa 20km à laquelle je rajoute 3 séances de
renforcement musculaire pour lesquelles j’utilise la chaîne
Youtube ‘Move your fit”.
Les
3 premières semaines sont difficiles mais je ne lâche rien. Au
passage, je revois ma chirurgienne qui me confirme que tout est ok et
que j’ai bien fais de ne pas attendre de la revoir pour recommencer
à courir. Début juin, Strava me signale que j’ai battu 2 “RP”,
c’est encourageant.
2
juillet, dernière SL de ce cycle : 24,8km et 1216mD+ en 3h25
environ… J’ai bien conscience que dans 3 mois, c’est le double
qu’il faudra parcourir mais… je me sens plutôt bien alors j’y
crois…
Le
25 juillet, je m’inscris à ce fameux 40km… Très exactement
43,4km et 1820m D+… Je ne suis pas très sereine mais une fois
encore les barrières horaires me rassurent : pour être finisher, il
faut terminer en 9h donc même en marchant…
Franchement
avoir couru ce trail de 40km c’est un accomplissement personnel et
si je ne veux pas faire de fausse modestie, je dois avouer que j’en
suis fière… Mais ce qui me satisfait encore plus, parce que
c’était encore plus dur, c’est d’avoir réalisé la prépa qui
a précédé ce trail…
Définitivement
le chemin compte plus que le but… J’ai toujours aimé
m’entraîner… J’ai le goût de l’effort… J’aime dépasser
mes limites à l’entraînement… C’est la seule façon, je
trouve, de pouvoir être content de soi le jour J. Car réaliser une performance sans avoir bossé
avant, ce n’est pas mérité.
Pour
moi, l’engagement et l’intensité qu’on met à l’entraînement
n’ont rien à voir avec le niveau auquel on pratique. Je n’ai
jamais été très forte dans aucun sport que j’ai pratiqué…
Mais je me suis toujours entraînée du mieux que j'ai pu.
Quoi
qu’il en soit, c’était parti pour 11 semaines d’entraînement
“intense” pour atteindre ce fameux but. Au programme :
-
4 séances de course par semaine (un rythme que je n’avais jamais
tenu plus de 4 semaines)
-
si possible, 3 séances de renforcement musculaire ( je laisse tomber
MYF trop basé sur le HIIT) pour les exos du TBC
La
1e semaine est difficile mais j’essaie de me rappeler que je n’ai
jamais accusé une telle charge d’entraînement (ou en tout cas
plus depuis que j’ai arrêté le basket soit il y a presque 10 ans…
mouais… )
En
5e semaine, le volume de course augmente (5H40), je fais sauter une
séance de fitness, d’autant plus que j’ai mal à la cheville
droite, au genou gauche et à l’épaule gauche.
7e
semaine, première “STL” (Sortie Très Longue), 32,42km et
1110mD+, réalisée en 4H21 et après une très mauvaise nuit, je
suis plutôt contente!
9e
semaine, je réalise une sortie de 39km… J’ai hésité à faire
une aussi grosse sortie à 15 jours de l’échéance mais j’avais
besoin de me rassurer sur mes capacités à courir cette distance.
Maintenant,
15 jours pour récupérer et ce sera le verdict…
Samedi
10 octobre 2020… C’est parti pour le trail des Druides…
Il
fait moche mais il ne pleut pas beaucoup. Je ne pourrai pas trop voir
les paysages car ce temps brumeux et gris persistera toute la
journée.
Les
gestes barrières et les masques sont de rigueur mais l’accueil est
sympathique. Je me prépare doucement… Pas vraiment d’échauffement
: 40km au programme, j’aurai bien le temps de m’échauffer.
Sas
de départ… Je me mets plutôt au fond, je ne vise aucune
performance, juste aller au bout.
Dernières
consignes, le départ est donné, la musique retentit, l’émotion
est là, mine de rien…
Il
est toujours difficile de donner les détails d’une course, enfin
je trouve… Une course, ça se vit, ça ne se raconte pas… Mais en
vrac …
Une
ambiance sympa et des bénévoles au top, comme à chaque trail
auquel j’ai participé… Des descentes où je me suis bien fais
plaisir… Une arrivée vers des mehnirs et comprendre le nom de la
course =P… Des encouragements des habitants locaux qui font
toujours plaisir… Un rythme correct et une course qui se déroule
bien… Une baisse de régime dans les derniers kilomètres… Un axe
de travail pour l’année prochaine…
Et
le bilan chiffré : 41km – 1500m D+ - 5H28 – am 7,67 au km –
228e/399 au classement général – 21e sur 64 femmes
Et
maintenant? Rendez-vous en 2021 pour de nouvelles aventures! Et
j’espère avoir au moins 3 choses à raconter …